La distinction fondamentale entre un immeuble résidentiel traditionnel et un établissement touristique repose sur deux dimensions essentielles :
Un immeuble résidentiel est destiné exclusivement à l’habitation permanente ou à la location résidentielle.
Un immeuble touristique fait partie d’un établissement touristique et est soumis à :
des services minimums obligatoires (nettoyage, réception, maintenance, etc.) ;
des règles spécifiques de classification touristique ;
une gestion centralisée par une entité exploitante unique.
Dans un immeuble résidentiel, le propriétaire gère librement son bien.
Dans un établissement touristique, les appartements sont des unités génératrices de revenus, exploitées par l’entité gestionnaire, qui :
promeut l’établissement ;
gère les réservations, les prix, le marketing et l’exploitation ;
distribue les revenus aux propriétaires selon le contrat.
Cependant, le propriétaire n’est pas obligé d’affecter l’appartement à l’exploitation touristique et peut l’utiliser comme résidence permanente — mais le bien conserve toujours sa nature touristique dans le permis.
Oui. Il suffit d’en informer le gestionnaire et de signer le contrat approprié.
Cependant :
l’appartement doit rester meublé et équipé selon les normes de classification touristique ;
l’usage permanent ne modifie pas la nature touristique inscrite dans le permis.
Bénéficier des services fournis par l’entité exploitante.
Recevoir les montants prévus issus de l’exploitation touristique.
Utiliser l’appartement selon les termes du contrat (ou ne pas l’utiliser s’il est entièrement affecté à l’exploitation).
Respecter le régime juridique des établissements touristiques et le titre constitutif.
Éviter tout comportement portant atteinte au caractère touristique de l’établissement.
Ne pas céder les droits de gestion à des tiers — l’exploitation est toujours centralisée.
Elle ne peut être réalisée que par une seule entité exploitante, qui assure également l’administration de la copropriété.
Tous les contrats avec les clients sont conclus entre l’entité exploitante et l’utilisateur — jamais directement par le propriétaire.
Tout type de travaux — même intérieurs — doit être approuvé par :
l’entité exploitante ;
les autres copropriétaires, lorsque applicable.
Non. Même s’il est utilisé comme résidence permanente, le permis est touristique et cette nature ne peut être modifiée sans reclassification de l’établissement.
Il dépend exclusivement :
du contrat signé avec l’entité gestionnaire ;
du modèle d’exploitation adopté (pool de revenus, pourcentages, etc.).
Personnes physiques : IRS
Personnes morales : IRC
Le régime fiscal dépend de la situation concrète ; un conseil spécialisé est recommandé.
Oui. Il est livré avec le mobilier et les équipements minimums exigés par la loi pour sa classification touristique.
Non. Toute l’exploitation touristique est assurée exclusivement par l’entité exploitante.
Incluant, entre autres :
Photographies professionnelles
Gestion des réservations
Revenue management
Marketing digital
Check‑in / check‑out
Nettoyage
Blanchisserie
Support client 24h/24
Collecte de la taxe touristique
Communication aux autorités (SEF)
Maintenance
Dépend de l’affectation et de l’acheteur :
Règle générale : soumis à l’IMT, sans taux réduits pour résidence permanente.
Peut être soumis à la TVA ou à l’IS selon la nature de l’acheteur et l’usage prévu.
En règle générale, non applicable.
L’exonération n’existe que lorsque le bien est destiné à :
la location pour habitation permanente ; ou
la résidence principale (en zone de réhabilitation urbaine).
Comme les appartements touristiques ne peuvent pas être exclusivement affectés à l’habitation permanente, l’exonération est exclue.
Le bien reste également soumis à l’IMI annuel.